Le chemin de Sarasvati, Claire Ubac, L'école des loisirs, 11 €

 

Le Chemin de Sarasvati, cheminement d’une enfance sous l’œil bienveillant de la déesse des arts, nous invite – depuis la campagne de Yamapura jusqu’à Bombay, capitale labyrinthique – à une immersion dans cette Inde plurielle, énigmatique et méconnue.

Nous suivons les pérégrinations d’Isaï, née fille, « du sexe maudit », « chose sans nom » dans un monde rural hostile et de Murugan, jeune intouchable, exclu lui aussi d’une société reposant sur le système des castes.

Histoire d’une quête éperdue, d’une amitié profonde et d’un amour naissant. Histoire ponctuée de rencontres bienfaisantes et féroces, ondulant au rythme des tablas et de chants improvisés, Le Chemin de Sarasvati s’étend à perte de vue.

Malgré un personnage principal « symbole » du phénomène de résilience, capable de venir à bout des déterminismes les plus cruels et des protagonistes un  tantinet manichéens, le roman de Claire Ubac biaise la tendance actuelle – désespérée et moribonde – pour nous parler de désir, plus que de volonté, de la force du désir et de ce qu’il peut engendrer de beau.